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Mise au point de stratégies alimentaires  permettant de minimiser les effets du stress thermique en élevage laitier

Le réchauffement climatique affecte le secteur de l’élevage et en particulier le secteur laitier. Les vaches laitières souffrent lorsque les températures extérieures et le taux d’humidité sont élevés. C’est ce qu’on appelle le HS (Heat Stress).

Ces périodes de HS sont classiquement identifiées par un index de THI >72 (temperature humidity index) tenant compte de la température et de l’humidité relative de l’air. Concrètement, le confort des animaux est impacté lorsque les températures minimales et maximales dépassent respectivement 15 et 26°C. L’ingestion d’aliments diminue, la rumination se fait moins bien et l’efficience alimentaire est réduite. En cas de HS prolongé, la santé des animaux est altérée par des troubles métaboliques et immunitaires. Les éleveurs se sentent désemparés face à ces situations de plus en plus fréquentes et sont en demande de solutions supplémentaires aux recommandations en termes de management telles que la mise à disposition d’abris, d’abreuvoirs, de ventilateurs.

Le but de ce projet est de contrer les conséquences du HS par une approche alimentaire basée sur le développement d’un mélange d’additifs (premix) permettant de soutenir les fermentations ruménales ainsi que les fonctions immunitaires et métaboliques.  En pratique, des additifs, sélectionnés sur base d’une revue bibliographique, seront d’abord testés in vitro, seuls ou en combinaison, via une méthode d’incubation simulant les conditions rencontrées au niveau du rumen de la vache ; on cherchera à mettre en évidence les plus efficaces pour le maintien d’un bon fonctionnement du rumen lors de conditions de HS. Ils seront introduits dans des aliments concentrés produits par le partenaire industriel. Leurs effets sur la production, le bien-être et la santé de vaches laitières seront mesurés dans la ferme expérimentale du CTA pendant des périodes de stress thermique. Les concentrés les plus performants pourront ensuite être proposés à l’utilisation en fermes commerciales.

Actuellement, la phase in vitro a permis de sélectionner des additifs dont certains ont été testés in vivo durant l’été 2023.